La fête de tous les Saints a ses origines diverses et diversifiées.
La première origine remonte au IVe siècle dans l'Église Orientale qui honore le dimanche après la Pentecôte ses Saints Martyrs. Il en est ainsi pour Rome au Ve siècle.
Au VIIIe siècle le pape Grégoire III introduit cette fête à Rome et l'étend à Tous les Saints et fixe la date du 1er novembre. C'est le pape Grégoire IV qui l'étend au monde entier vers 835-837. (Source Wikipédia)
"Je vis une grande multitude que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de toute langue ; elle se tenait devant le trône, vêtue de robes blanches, des palmes à la main ; de ses rangs s’élevait une acclamation puissante : Gloire à notre Dieu" (Apoc. 7, 9-10) !
Le temps n’est plus ; c’est l’humanité sauvée qui se découvre aux yeux du prophète de Pathmos. Vie militante et misérable de cette terre (Job 7, 1), un jour donc tes angoisses auront leur terme. Notre race longtemps perdue renforcera les chœurs des purs esprits que la révolte de Satan affaiblit jadis ; s’unissant à la reconnaissance des rachetés de l’Agneau, les Anges fidèles s’écrieront avec nous : Action de grâces, honneur, puissance à notre Dieu pour jamais (Apoc. 7, 11-14)
L'introït Gaudeamus
Gaudeamus omnes in Domino, diem festum celebrantes sub honore Sanctorum omnium : de quorum solemnitate gaudent angeli, et collaudant Filium Dei.
Ps Exsultate iusti in Domino, rectos decet collaudatio. (Ps 32, 1)
Réjouissons-nous tous dans le Seigneur en célébrant ce jour de fête en l'honneur de tous les Saints ;
cette fête cause la joie des anges ; ensemble ils louent le Fils de Dieu.
Ps. Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes : hommes droits, à vous la louange
Initialement composé en l'honneur de Sainte Agathe, première vierge martyre, l'introït est étendu ensuite, à cause de sa beauté et donc de sa célébrité à beaucoup de fêtes solennelles. Les mots Agathae Mártyris ont été remplacés ici par Sanctorum omnium. magie du langage, même nombre de syllabes !
L'introït est un hymne à la joie, joie du ciel mais aussi joie sur terre. Composé en mode RE-LA (Mode I) il se décline en deux phrases.
La première est cadencée sur la cadence haute de LA sur les mots Sanctorum omnium, l'objet de notre attention de ce jour !
La deuxième est cadencée sur la finale normale RE du mode RE-LA trouve ses points culminants sur l'accent TATE de SolemniTAte et sur LAUdant de Collaudant et explicite la joie du ciel, celle des anges !
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Bonne fête de tous les Saints
Le lendemain de la fête de tous les Saints l'Eglise fait mémoire de tous les Fidèles Défunts et prie pour eux qui attendent leurs heures d'être délivrés et d'être élevés au ciel.
"Le chant d’entrée de la messe pour les défunts rayonne doucement sur toute la liturgie qui leur est consacrée. Les thèmes du repos et de la lumière gouvernent les deux phrases mélodiques qui constituent cet introït célèbre. La prière de l’Église s’élève vers le Ciel en faveur de toutes celles et de tous ceux qui ont quitté notre terre et qui ne sont pas admis encore aux jouissances de la béatitude éternelle, dans le face-à-face inconcevable de la créature avec son Dieu.
L'amour purificateur
Placées dans le creuset de l’amour purificateur, les âmes de nos défunts sont peu à peu rendues aptes à cette union mystique qui fera leur bonheur à tout jamais. Elles sont déjà plongées dans l’amour, mais dans l’amour qui fait mal parce qu’il ne souffre aucune impureté, aucun partage, aucun empêchement au don total. Elles aiment, elles espèrent, elles savent que leur espérance ne sera pas déçue. Elles entrevoient déjà la lumière et le repos, au bout de leur peine et de leur ardent désir.
Des élans sereins et progressifs
Le 6e mode choisi par le compositeur exprime tout cela dans sa sobriété presque enfantine. Les élans sereins mais progressifs qui soulèvent les mots de paix de la première phrase (*), puis les mots de lumière de la seconde phrase, traduisent cette ouverture confiante des âmes du Purgatoire à l’envahissement du divin dans leur être. La mélodie grégorienne entrevoit seulement mais respecte souverainement ce mystère d’amour de l’au-delà. Elle rejoint le silence de nos défunts. Un silence qui voile à nos yeux la plénitude d’acte et la fulgurance de la clarté cachées derrière les pauvres mots humains (« requiem », « lux ») de notre prière. Léon Bloy a compris cela, lorsqu’il dit dans Celle qui pleure :
« requiem æternam dona eis Domine, c’est-à-dire : donnez à ces âmes, Seigneur, d’entrer dans la bataille infinie où chacune d’elles, comme une cataracte retournée, vous assiégera éternellement ».
Pour aller plus loin voir dans https://hommenouveau.fr/invoquer-le-repos-eternel-pour-les-defunts/
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Introït Ne Derelinquas
Ne derelinquas me, Domine, Deus meus, ne discedas a me :
intende in adiutorium meum, Domine virtus salutis meae.
Ps. Domine, ne in furore tuo arguas me neque in ira tua corripias me.
Ne m’abandonne pas, Seigneur, mon Dieu, ne t'éloigne pas de moi :
Sois attentif à me secourir, Seigneur, force qui me sauves !
Ps Seigneur, ne m'inculte pas ton courroux; ne te saisis pas de moi dans ta colère !
(Psaume 37, 22-23 et 2)
Le psaume 37 (38 selon l'hébreu) est un des sept psaumes dits de la pénitence. C'est une supplication ardente qui monte vers Dieu d'une âme atteinte profondément dans sa vie par le double danger d'une maladie et d'ennemis qui la menacent de toutes parts.
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Introït Intret oratio mea
« Que ma prière s'élève en ta présence. Incline ton oreille à ma supplication, Seigneur. Seigneur, Dieu de mon salut, je crie vers toi le jour et la nuit. » (Psaume 87, 3, 2)
"Les introïts des derniers dimanches de l'année liturgique, selon la forme ordinaire, ont été piochés dans l'ensemble du répertoire grégorien pour constituer les formulaires des messes de la fin du cycle du Temporal. Ces introïts ont été bien choisis et le message qu'ils délivrent est essentiel. C'est vraiment le cas ici : l'introït Intret orátio mea du samedi des Quatre-Temps de Carême, a été ainsi mis en valeur, accédant au répertoire de la liturgie dominicale. C'est un chant bref mais intense, qui nous touche forcément puisqu'il parle de la prière, ou plus exactement puisqu'il est une prière en acte. Le psaume 87 (88 selon l'hébreu) auquel il est emprunté, est la supplication douloureuse et poignante d'un pauvre malheureux qui subit la double épreuve de la maladie et de la solitude, et qui ne voit pas la fin du tunnel. C'est d'ailleurs le seul psaume qui s'achève sur une impression négative, sans laisser de place, apparemment, à l'espérance. Mais l'espérance et l'amour traversent pourtant tout ce poème, d'un bout à l'autre, et en font un chant bouleversant d'intensité" Lire la suite.
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Introït Dicit Dominus
"Mes pensées sont des pensées de paix et non d'affliction, dit le Seigneur ;
vous m'invoquerez et je vous exaucerai, et de tous les pays où vous êtes captifs je vous rassemblerai." (Jérémie, 29, 11, 12, 14)
Verset : "Tu as béni ton pays, Seigneur ; tu as fait revenir Jacob de captivité " ( Psaume 84, 1)
C'est le dernier chant d'entrée de l'année liturgique. Il clôt la série des dimanches de la forme ordinaire ; et il n'est suivi que de l'introït de la messe du Christ-Roi dans la liturgie. C'est donc un chant de fin de cycle, un chant de fin d'année, un chant du soir. C'est aussi un chant d'amour, un chant d'espérance, qui nous ouvre la perspective finale de l'histoire de l'humanité, comme de l'histoire de nos âmes. Pour approfondir suivre ce lien >>>.
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Introït Dignus est Agnus
Dignus est Agnus qui occisus est, accipere virtutem, et divinitatem,
et sapientiam, et fortitudinem, et honorem. Ipsi gloria et imperium in saecula saeculorum. (Apocalypse 5, 12 et 1, 6)
Ps. : Deus, iudicium tuum regi da : et iustitiam tuam filio regis. (Ps 71, 2)
Il est digne l'Agneau immolé, de réunir en Lui, la puissance, la divinité, la sagesse, la force et l'honneur ! A Lui la gloire et la seigneurie pour les siècle des siècles.
Ps. : Dieu, donne ton jugement au Roi : et ta justice au Fils du Roi.
Instituée par le Pape Pie XI en 1925 (Encyclique Quas primas du 11/12/1925) la fête du Christ-Roi a été célébrée jusqu'à la Réforme liturgique de Vatican II le dernier dimanche d'octobre.
" La réforme liturgique consécutive à Vatican II entérine une fête qui compte déjà quarante ans d'existence, mais elle en élargit considérablement, il faut le reconnaître, la perspective théologique et achève de lui donner toute sa stature dans le cycle des fêtes dominicales. La modification est déjà suffisamment assurée par son transfert du dernier dimanche d'octobre (La forme extraordinaire de la Liturgie la maintient toujours au dernier dimanche d'octobre) au dernier dimanche de l'année liturgique puisqu'elle se retrouve désormais, au regard de l'édifice que compose l'ensemble du temps sacré, en situation absidiale: la fête du Christ-Roi propose le Christ-Pantocrator à l'horizon du temps, comme maintes basiliques font de lui la ligne de mire du regardé" (Source Chante et Marche, frère F. Cassingena-Trévedy Les Introïts III page 372 (comme ci-contre le tympan de la basilique de Vézelay).
Pour couronner l’année liturgique, l’Église fête le mystère de la royauté du Christ. Le symbole royal occupe une place centrale dans l’histoire de la Révélation comme nous le livre l’Ancien Testament. Mais il nous faut le libérer de la charge que le passé fait peser sur ces mots : royauté, monarchie, absolutisme, pouvoir arbitraire aux mains d’un seul, etc. Il est indispensable de le situer dans son sens premier : “regere”, assurer une direction, une rectitude, une règle de vie de l’être et de l’agir.
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