Per captum qui renovatur in quarta hebdomada ante nativitatem Domini, gaudium mentium perfectorum intelligemus ... Renovatio cantus significat gaudium electorum, qui gaudent plurimum in adventum dilecti Domini"
"Le chant se renouvelle la quatrième semaine avant Noël ... Cette rénovation du chant signifie la joie des élus, joie extrême qu'ils éprouvent à l'avènement de leur Seigneur bien aimé. (Amalaire de Metz 775-850 in Liber officialis) cité par le père François Cassengéna-Trévidy dans "Chante et marche Introït I" page 97.
Bonne entrée en Avent - Nous sommes en année B
Bonne année liturgique
en AVENT .... CHANTE ... MARCHE
Introït Ad Te levavi,
"Vers toi j'élève mon âme, mon Dieu, en toi, je mets mon espoir, je j'aurai pas à rougir.
Que mes ennemis ne se moquent pas de moi, car tous ceux qui t'attendent ne seront pas confondus.
Psaume . Seigneur, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers" (Psaume 24, 1.4)
Tel est le premier chant de l'Avent.
Tel est l'introït qui nous élève l'âme, qui nous fait prendre souffle pour regarder vers le Christ qui va venir.
Sur le seuil de l'année liturgique - dès son intonation - l'introït Ad Te levavi s'impose naturellement comme cette prise de souffle qui va permettre d'en chanter jusqu'au bout de l'énoncé. C'est dire que les premiers mots du livre graduel invitent le chanteur à s'impliquer "corps et âme". La renovatio cantus ne concerne pas seulement le répertoire du chant liturgique , mais le chant lui même comme acte de chair participant du "culte spirituel"(Rm 12, 1) (père François Cassengéna-Trévidy dans "Chante et Marche Introït I")
Pour aller plus loin avec ce premier dimanche
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Le 8 décembre marque la fête de l’Immaculée Conception. La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie – située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent – nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse (431), « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance. (Source et suite sur le site Liturgie Catholique)
Très en avance, cette année, sur le 3ème dimanche de l'Avent, dimanche de GAUDETE, l'Introït GAUDENS GAUDEBO tiré du prophète Isaïe (Is 61, 10) met dans la bouche de Marie le chant de la joie de la venue, de son sein, du Sauveur. Il est qualifié par des temps forts : Gaudebo in Domino, anima mea, induit me vestimentum et ornatam molinibus. Chaque fois la musique part de la cadence finale MI pour atteindre et dépasser la dominante SI (Nous somme en présence du mode III (MI-SI)
Le verset de l'Alléluia (Tota pulchra es Maria et macula originalis non est in Te est tiré, en adoptant à Marie, du Cantique des Cantique (Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a pas de tache en toi ! )
Avec Marie immaculée, réjouissons-nous de la venue imminente du Sauveur. Lui seul pourra nous délivrer de nos angoisses dues aux malheurs du temps présent !
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Populus Sion, Peuple de Sion, Eglise du Seigneur
Peuple de Sion, voici que le Seigneur va venir pour sauver les peuples.
Le Seigneur fera entendre sa voix pleine de majesté pour la joie de votre cœur
Si le maître-mot du dimanche dernier est animam meam (Ad Te levavi animam meam). Celui de ce deuxième dimanche est Populus Sion (Populus Sion) Ce mouvement de l'âme (individuelle du dimanche dernier) vers le peuple (collectif de ce dimanche) nous éclaire sur la mission du Sauveur qui va venir. Il va venir, il est venu pour chacun de nous, certes, mais surtout il va venir, il est venu pour tout le peuple, pour l'Eglise. Après l'individu c'est tout un peuple, le peuple de Dieu qui entre dans la liturgie de l'attente.
Tous les chants de ce dimanche, sauf le chant d'Offertoire, nous parlent de Sion (Populus Sion dans l'Introït, Ex Sion dans le graduel, in domum Domini, la maison du Seigneur n'est autre que Jérusalem dans l'alléluia, et Jerusalem surge dans la communion.
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Gaudete in Domino Réjouissez-vous dans le Seigneur
Réjouissez-vous dans le Seigneur ; je le répète : Réjouissez-vous.
Que votre bonté soit reconnue par tous les hommes. Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien ; mais en toute circonstance, par la prière, faites connaître vos demandes à Dieu (Phil. 4, 4.5)
L'introït de ce jour emprunte son texte à la lettre de Saint Paul aux Philippiens (Phil 4, 4.5) qui invite l'Eglise à la joie car la venue du Seigneur est proche. Bientôt le peuple de Sion sera délivré de la servitude. Nous sommes au milieu de ce court temps de l'Avent
Avec la brièveté de ce temps de l'Avent et même si la fête de l'Immaculée Conception semble loin devant, Gaudete résonne encore le Gaudens gaudebo. Les paroles d'Isaïe (Is 61, 10) mise sur la bouche de la mère de Dieu sont comme une réponse anticipée à l'invitation de l'Apôtre ; elles en sont même la préhistoire autant que l'horizon ecclésial et eschatologique : Marie, elle -même cause de notre joie (causa notrae laetitiae) comme disent les litanies, est l'exemplaire de cette joie-dans-le-Seigneur dont le commandement toujours nouveau --iterum dico -- nous est aujourd'hui intimé. (père François Cassengéna-Trévidy dans "Chante et Marche Introït ", page 148)
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Introït Rorate caeli desuper
Cieux, répandez la victoire comme une rosée et que les nuées la fassent pleuvoir : que la terre s'entrouvre pour que mûrisse le salut
Introït Rorate caeli se décline en deux phrases strictement symétriques :
Rorate coeli desuper ET nubes pluant justum (8+7)
aperiatur terra ET germinet Salvatorem (7+8)
Avec comme liaison toujours le mot ET dans les deux cas
Si la symétrie du point de vue métrique (nombre de syllabes) est parfaite. La symétrie neumatique (musicale) est complètement rompue.
Alors que la première partie est sensiblement ornée, la seconde est plus dépouillée et fait place pratiquement au syllabisme.
C'est la préséance du ciel sur la terre ? de l'en-haut sur l'en-bas ? Elle peut signifier la munificence du ciel et la simplicité de la terre, la majesté de Dieu et humilité de Marie ? (d'après CHANT ET MARCHE du Fr. François Cassingéna-Trévedy )
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